Vitamine C : fonctions, besoins, sources et risques de carence
Les vitamines sont des substances fabriquées par l’organisme afin de maintenir son bon fonctionnement. Parmi les plus essentielles, la vitamine C est sans doute la plus important et la plus connue.
Le rôle de la vitamine C
Elle participe au bon fonctionnement de l’organisme. Elle est impliquée dans de nombreux processus qui visent à protéger, régénérer et soigner.
- Elle participe à la sauvegarde de la fonction immunitaire
- Elle contribue à la formation du collagène, une protéine indispensable à la composition des tissus, des ligaments et des os.
- Elle favorise la cicatrisation des plaies
- Elle collabore à la formation des globules rouges en favorisant l’absorption du fer
- Elle protège les cellules contre les substances nocives produites par l’organisme. C’est un antioxydant.
Les nombreuses implications de cette vitamine dans l’organisme font l’objet de nombreuses études visant à la promouvoir au rôle de véritable médicament. La vitamine C pourrait en effet prévenir voire combattre certaines maladies. Mais ces études en sont encore à l’étape d’expérimentation.
- Prévention du rhume : la vitamine C aurait des effets sur la minimisation de l’impact du froid sur l’organisme. Mais elle ne traite pas la maladie.
- Amélioration de l’absorption du fer, essentiel à la formation des globules rouges et au transport de l’oxygène.
- Réduction de la durée moyenne d’une pneumonie chez les patients en déficit de vitamine C.
- Amélioration de l’efficacité des médicaments anti-tétanos.
- Réduction du risque de maladie cardiovasculaire, lorsque la vitamine C est apportée par l’alimentation (et non les compléments)
- Minimisation des effets nocifs de certains traitements contre le cancer (notamment la chimiothérapie)
Le problème des carences
La vitamine C veille au bon fonctionnement de l’organisme et dispose de nombreux atouts santé. Mais une carence en vitamine C peut avoir de graves conséquences. En outre, elle est en cause dans l’apparition d’un scorbut. Il s’agit d’une maladie qui se caractérise par des saignements buccaux, par un déchaussement des dents, de la fièvre, des douleurs musculaires et de la fatigue. Dans sa phase la plus avancée, elle provoque des anémies hémorragiques, des troubles cardiaques et parfois, la mort.
Pour éviter une carence en vitamine C, on estime qu’il est nécessaire d’en consommer chaque jour. Les besoins doivent être adaptés à chaque individu. Ils sont définis par les recommandations de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) (1).
- 77 milligrammes par jour chez l’enfant de 3 à 17 ans
- 93 milligrammes chez les adultes de 18 ans à 79 ans. Ces apports ne sont pas différents entre la population féminine et masculine.
Ces besoins augmentent chez les grands sportifs, les personnes âgées ou à risques et chez certains malades. Ils peuvent aller jusqu’à 120 milligrammes par jour chez un fumeur.
Où la trouve-t-on ?
Cette vitamine est une molécule soluble, fréquemment évacuée par les urines, en plus d’être utilisée par l’organisme. Autrefois, le corps était capable de synthétiser lui-même une quantité suffisante de vitamine C. Mais au fil du temps, il en a perdu la capacité. Il est donc nécessaire de trouver une autre source. Les besoins en vitamine C peuvent être largement couverts grâce à l’alimentation, notamment à travers la consommation de fruits et de légumes. Les poivrons et toutes les variétés de choux sont les légumes les plus riches en vitamine C. Pour les fruits, nous pouvons citer les fraises, les kiwis, les agrumes, les baies et les fruits exotiques ou encore les tomates.
Les sources de vitamine C sont donc nombreuses et il suffirait de consommer trois fruits et légumes par jour pour couvrir les besoins quotidiens. Néanmoins, les fruits et les légumes sont des produits fragiles dont la teneur en vitamine C peut très rapidement diminuer. En effet, la quantité de vitamine C peut être altérée par le mode et le temps de stockage, la température ou encore le mode et le temps de cuisson.
Les compléments en vitamine C
Certaines maladies ont pour conséquence de faire chuter le taux de vitamine C dans l’organisme. Il en est de même pour certains médicaments tels que l’aspirine, les anti-inflammatoires ou les contraceptifs oraux. Parfois, l’alimentation ne suffit pas à pallier ce problème. L’utilisation de compléments contenant de la vitamine C peuvent alors être recommandés. Ils sont soumis à des règles très strictes et des conseils d’usages qui doivent impérativement être respectés.
La consommation de vitamine C sous forme de compléments est à proscrire en cas d’insuffisance rénale, d’hémochromatose ou de chirurgie intestinale. Les quantités consommées ne doivent pas dépasser un certain seuil, qui varie en fonction de l’âge.
- De 1 à 3 ans : 400 milligrammes (mg)
- De 4 à 8 ans : 650 mg
- De 9 à 13 ans : 1200 mg
- De 14 à 18 ans : 1800 mg
- A 18 ans et plus : 2000 mg